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La lutte contre l’obsolescence programmée, une priorité de la majorité

La loi en concret | 21 décembre 2019

Les premières ampoules à incandescence commercialisées à la fin du XIXe siècle avaient une durée de vie d’environ 1500 heures. Confrontés à une stagnation des ventes, les plus gros industriels des années 1920 se sont mis d’accord pour limiter leur durée à 1000 heures, se disant que des ampoules moins durables équivaudrait à plus de ventes. 

Cet accord resté sous le nom de « Cartel de Phoebus » reste connu comme le premier exemple d’obsolescence programmée à une échelle industrielle. 

L’obsolescence programmée regroupe « l’ensemble des techniques visant à réduire délibérément la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. »

Sous ce terme compliqué, se cachent souvent des stratégies délibérées d’industriels pour obliger les consommateurs à racheter régulièrement leurs produits. Aujourd’hui, seules 40% des pannes de produits électroniques donnent lieu à une réparation en France.

A défaut de pouvoir réparer un objet, nous avons tendance à en racheter un, ce qui constitue un coût non négligeable et présente une menace pour nos ressources naturelles.

Le projet de loi anti-gaspillage adopté le vendredi 20 prévoit qu’un indice de réparabilité soit disposé sur les emballages de smartphones, ordinateurs portables, machines à laver pour permettre à chaque consommateur de faire son choix en fonction de la facilité qu’il aura à faire réparer un produit.  

Le fabricant sera alors encouragé à concevoir des produits plus réparables et à informer sur la disponibilité des pièces détachées.