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Géothermie à Vendenheim-Reichstett : on fait le point

En circonscription | 29 décembre 2020

Le 4 décembre 2020, les habitants de l’Eurométropole ont ressenti plusieurs séismes, le plus important de magnitude 3,59 sur l’échelle de Richter. Ce jour là, vous avez été nombreuses et nombreux à me faire part de vos craintes et de vos inquiétudes.

Dès la première série de secousses sismiques j’avais saisi, au mois de novembre, la Préfète du Bas-Rhin pour lui demander de confirmer la suspension de toute activité et de diligenter une nouvelle expertise. 

J’avais également pris contact avec les services de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement (DREAL) du Grand-Est qui sont en charge de ce dossier et avec qui j’avais pu évoquer la situation sur le plan technique. 

Ces évènements sismiques ont suscité énormément d’inquiétude et la poursuite de l’activité du site Fonroche de Vendenheim-Reichstett n’était plus  compatible avec les exigences de sécurité légitimes de nos concitoyens.

Elle ne l’était pas plus au regard du principe de précaution qui devait s’appliquer.

C’est la raison pour laquelle j’ai saisi le jour même, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili afin de lui demander l’arrêt définitif de toute activité sur le site de Fonroche de Vendenheim-Reichstett. Cet arrêt a été confirmé le 8 décembre par la Préfète du Bas-Rhin.

Est-ce pour autant la fin de la géothérmie en Alsace ?

La formation décidée d’un comité national d’experts sous l’égide du ministère de la Transition écologique et solidaire vise à consolider les connaissances scientifiques sur les techniques de la géothermie profonde afin de ne pas sonner le glas de l’exploitation de cette source d’énergie très propre qui n’émet quasiment pas de CO2 et au contraire, d’en développer les techniques et la sécurité.

Le bassin rhénan dispose d’un réel potentiel qu’il est possible de mettre en valeur. Ce potentiel est déjà exploité avec succès par Électricité de Strasbourg sur les sites de Rittershoffen et Soultz-sous-Forêts. 

D’autres projets dans le département pourraient redémarrer à l’avenir quand nous aurons une meilleure connaissance de cette technique et des risques qui y sont liés.

Principe de précaution :
de quoi parle-t-on ?


Il est défini comme le principe « selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement.»


Il est de ce fait un principe d’action qui autorise les pouvoirs publics à prendre les mesures nécessaires pour faire face à d’éventuels risques alors même que l’on ne dispose pas des connaissances suffisantes pour établir l’existence réelle de ces risques.