Policier blessé en arrêtant une moto à Schiltigheim

Communiqués | 16 avril 2024

Le député Bruno Studer a pris connaissance de l’agression inqualifiable dont a été victime un agent de la police municipal de Schiltigheim alors qu’il tentait courageusement de mettre fin à la commission d’un rodéo dans une rue alors très fréquentée à la sortie des écoles.

Le refus d’obtempérer semble avoir été accompagné d’une volonté claire de la part de l’auteur des faits de foncer sur le policier municipal.

Le député Bruno Studer, lui-même à l’origine d’une loi renforçant la lutte contre les rodéos motorisés, condamne cet acte avec la plus grande fermeté et apporte ses remerciements, son soutien ainsi que ses vœux de prompt rétablissement à l’agent qui a fait preuve d’un courage exemplaire.

Le délinquant ayant été arrêté, le député appelle à une réponse judiciaire de la plus grande fermeté.

Voir l’intervention de Bruno Studer dans l’émission Bonsoir l’Alsace du mardi 16 avril sur BFM Alsace.

Adoption d’une proposition de loi pour mieux accompagner les enfants malades

En commission | 26 mars 2021

Entre 1,5 et 4 millions d’enfants, adolescents et jeunes adultes âgés de 0 à 20 ans sont atteints de maladies chroniques, c’est-à-dire de longue durée et évolutives. Depuis 20 ans, le nombre de personnes diabétiques de type 1 progresse de 3 à 4 % par an et cette pathologie apparaît de plus en plus précocement, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.

Un enfant sur 440 développe un cancer avant l’âge de 15 ans. Chaque année, en France, 2 500 enfants et adolescents sont ainsi diagnostiqués d’un cancer et 500 en meurent. Bien que rares, les cancers pédiatriques constituent la quatrième cause de mortalité entre 0 et 15 ans, en progression de 1 à 2 % par an depuis 30 ans.

Jeudi 25 mars 2021, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi de Mme Béatrice Descamps visant à l’accompagnement des enfants atteints de pathologie chronique ou de cancer. Maladies chroniques et cancers affectent la vie quotidienne des enfants et leur scolarité. Face à cette épreuve difficile pour eux comme pour leurs familles, améliorer l’accompagnement des enfants malades apparaît comme un enjeu majeur.

En 2018, l’Assemblée nationale avait adopté la proposition de loi visant à renforcer la prise en charge des cancers pédiatriques par la recherche, le soutien aux aidants familiaux, la formation des professionnels et le droit à l’oubli, à l’initiative du groupe MODEM. Cette loi avait notamment permis une amélioration de l’accompagnement financier :

  • La fixation à un an de la périodicité des réexamens des conditions de versement de l’allocation journalière de présence parentale lorsque l’enfant est atteint d’un cancer ;
  • L’ajustement du plafonnement de l’allocation journalière de présence parentale selon le diagnostic et la prescription de soin établie pour l’enfant.

Poursuivant le même objectif, la proposition de loi visant à l’accompagnement des enfants atteints de pathologie chronique ou de cancer aborde l’accompagnement sur le plan qualitatif, avec :

  • L’instauration d’un congé spécifique rémunéré pour les parents lors de l’annonce d’une pathologie chronique ou d’un cancer à leur enfant ;
  • L’organisation d’une réunion d’équipe éducative dans les trois semaines qui suivent l’entrée dans l’établissement d’un enfant malade, afin de favoriser la coordination de l’équipe autour de l’enfant ;
  • Transmission au centre d’examen du projet d’accueil individualisé d’un élève en vue d’un accueil adéquat.

Examinée en commission des Affaires culturelles puis en séance publique, la proposition de loi a fait l’objet de plusieurs amendements de réécriture et plusieurs articles additionnels y ont été ajoutés :

  • Préparation de la réintégration dans son établissement scolaire d’un enfant malade ;
  • Mise à disposition d’une documentation adéquate aux équipes pédagogiques ;
  • Formation spécifique des futurs enseignants, aux enseignants et aux personnels d’éducation.

Je salue le travail et la détermination de la rapporteure, Bénédicte Descamps, et la contribution de Jacqueline Dubois pour améliorer, compléter et faire aboutir ce texte porteur de progrès tangibles pour l’accompagnement des enfants atteints d’une pathologie chronique ou d’un cancer.

2 ans au service de l’école dans la lutte contre les inégalités de destin

Prises de parole | 20 juin 2019

Dans la lutte contre les inégalités de destin, l’école est la mère de toutes les batailles. Voilà pourquoi dès le début de notre mandat, nous avons pris des mesures programmatiques qui s’attaquent aux racines des inégalités dès le plus jeune âge. C’était une promesse d’Emmanuel Macron, nous la mettons en œuvre avec une politique ciblée sur les enfants et les familles qui en ont le plus besoin, pour leur redonner la chance réelle d’avoir à nouveau accès à la promesse française d’émancipation.

Mesure emblématique de cette politique d’émancipation, le dédoublement des classes de CP et de CE1 des établissements REP et REP+ permet aujourd’hui à plus de 300 000 enfants chaque année d’apprendre à lire, écrire et compter dans les meilleures conditions. Nous avons entrepris la réforme du baccalauréat pour l’inscrire dans le continuum qui unit le lycée et le premier cycle du Supérieur. Nous revalorisons également les parcours d’orientation alternatifs comme l’apprentissage, au lieu de déconsidérer ceux qui souhaitent apprendre et se former différemment. Oui, nous transformons profondément l’école pour en faire un lieu d’émancipation.

✔️ Priorité sur les 4-7 ans les plus en difficulté

  • Nous avons tenu l’engagement de réduire à 12 le nombre élèves par classe en CP et CE1 dans les zones REP et REP+.
  • Initiée dès 2017, la mesure bénéficie aujourd’hui à plus de 300 000 élèves par an.
  • Le président de la République a fixé un nouveau cap à la sortie du Grand débat national : étendre le dédoublement à la grande section de maternelle en 2020, une mesure qui concernera 6000 classes en plus.

✔️ L’instruction obligatoire à 3 ans… et jusqu’à 18

  • C’est la mesure la plus importante du projet de loi pour une École de la confiance : l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans.
  • Aujourd’hui, 25 000 enfants souvent issus de familles en difficulté ne sont pas scolarisés. L’instruction obligatoire à 3 ans est donc une mesure sociale forte qui vise à donner à tous les mêmes chances à un âge crucial pour le développement des enfants.
  • Nous agissons aussi pour les 16-18 ans sortis du système scolaire sans diplôme, soit environ 20 000 jeunes par an. Une formation ou un apprentissage leur sera systématiquement proposé à partir de 2020, dans le cadre du plan pauvreté.

✔️ Petit-déjeuner gratuit et cantine à 1€

  • Nous avons lancé en avril 2019 une expérimentation dans 8 académies. La mesure sera généralisée à l’ensemble du territoire en septembre avec 10 000 communes concernées.

🚀 Notre action à venir

  • Le président de la République a annoncé vouloir limiter le nombre d’élèves par classe à 24 dans toutes les écoles publiques, en grande section de maternelle, CP et CE1. Ce sera fait d’ici 2022.
  • Nous voulons revaloriser les accompagnants et reconnaître leur place au sein de la communauté éducative. Nous agirons pour qu’ils aient un statut pérenne et harmonisé dans l’ensemble du territoire.
  • Nous irons plus loin pour revaloriser le métier d’enseignant, notamment par la formation continue, amenée à se développer, et par la prime pour les enseignants exerçant en zones REP+, qui passera de 1 000€ à 3 000€ d’ici 2021.
  • Le nouveau baccalauréat arrivera dans le quotidien des élèves de 1ère dès la rentrée de septembre.

Le numérique éducatif en débat dans l’hémicycle

Divers | 7 février 2019

À l’initiative du Groupe Modem, l’Assemblée nationale organisait, mercredi 6 février, un débat sur le rapport d’information sur l’École dans la société du numérique, remis en octobre dernier. Les notions de données, de souveraineté et de discernement étaient au cœur de nos discussions.

En tant que rapporteur de cette mission, j’ai rappelé le diagnostic qu’elle établit, les perspectives qu’elle trace pour donner à nos enfants les clefs de leur vie numérique, et les premières mises en œuvre des 25 préconisations du rapport.

Dans son discours, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a rappelé la question fondamentale à ses yeux : comment faire d’un monde toujours plus technologique, un monde également plus humain. Sa stratégie numérique se fonde sur 2 piliers : protection et ambition, au service de l’élévation du niveau général et de la lutte contre l’échec scolaire.

Cette stratégie se déploie par exemple avec l’outil Jules, qui offre une aide par I.A. dans le cadre du dispositif Devoirs Faits.

À travers ce débat et des évènements ultérieurs, j’entends inscrire ce rapport dans la durée. Pour ce faire, je continuerai à être force de proposition pour faire avancer le numérique éducatif au service de la réussite et de l’épanouissement des élèves.

#AfCultAN #ÉcoleNumérique #ÉducMédiasInfo

Mon intervention dans l’hémicycle

Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale,

Mes chers collègues,

En l’espace d’une génération, le numérique est devenu un fait social total, et la société numérique, une réalité quotidienne. C’est dans cette société que grandissent nos enfants et qu’ils auront à vivre et à s’accomplir.

C’est pourquoi j’avais souhaité, qu’une mission d’information soit constituée sur « L’école dans la société du numérique ». En effet, face aux responsabilités qui lui incombent, l’École de la République ne peut se concevoir comme un sanctuaire : elle doit donner à nos enfants les clefs de leur vie numérique. Cela implique qu’ils maîtrisent les codes de celle-ci, grâce à une éducation à la culture numérique, aux médias et à l’information, mais aussi qu’ils en maîtrisent le code, à travers un enseignement adapté de l’informatique.

Cette mission parlementaire s’inscrit à un moment charnière de la transition numérique de notre système scolaire. Je remercie donc vivement le groupe MODEM de nous permettre d’en rediscuter aujourd’hui.

De janvier à juin 2018, nous avons procédé à 32 auditions de représentants institutionnels, d’acteurs des communautés éducatives et d’industriels du numérique, mais aussi des youtubeurs et des universitaires. Une consultation publique en ligne a également permis à un plus large public de s’exprimer et plusieurs déplacements ont également été organisés, notamment à l’université d’été du numérique éducatif Ludovia.

Le rapport rendu le 11 octobre dernier et présenté dans la foulée aux acteurs de l’éducation et du numérique éducatif contient 25 préconisations organisées autour :

  • De l’enseignement du numérique à l’école, afin que les adultes de demain deviennent des acteurs éclairés de la société numérique,
  • De la gouvernance et du financement du numérique éducatif, sous-tendue par la notion d’État-stratège,
  •  Et de l’accompagnement des enseignants, notamment en matière de formation et de forme scolaire.

Nous avons déjà voté plusieurs avancées législatives : l’encadrement du téléphone portable à l’école et au collège par le biais d’une proposition de loi à l’initiative de Cédric Roussel, et le renforcement de l’éducation aux médias et à l’information dans la proposition de loi contre la manipulation de l’information.

Le projet de loi sur l’École de la confiance clarifie les dispositifs d’expérimentation et renforce les parcours de formation initiale des personnels éducatifs.

Sur le plan règlementaire, le ministre de l’Éducation nationale a déjà annoncé plusieurs avancées concrètes. Dès le mois de septembre, M. Blanquer dévoilait un nouveau cadre de confiance pour protéger et libérer les données en contexte scolaire.

Début janvier, le Ministre a annoncé la création d’un CAPES d’informatique, en prévision des enseignements d’informatique et de numérique créés dans le cadre du nouveau Bac. Cette mesure figurait dans les 25 préconisations du rapport, et la décision doit beaucoup à la mobilisation de notre collègue Danièle Hérin autour des acteurs du numérique et de l’informatique. Cette annonce sera, je l’espère, suivie d’une agrégation.

Plusieurs recommandations s’adressaient également aux collectivités territoriales, dont certaines ont été réceptives à la proposition d’un prestataire unique pour les environnements numériques de travail.

Parce que le numérique éducatif relève essentiellement de textes règlementaires, le travail d’évaluation et de contrôle du Parlement revêt d’autant plus d’importance. Or, pour que les choses changent, il convient d’inscrire notre travail dans la durée.

Cela signifie continuer à être force de proposition pour faire avancer le numérique dans l’éducation. J’ai continué à rencontrer de nombreux acteurs, concernant notamment la création d’un éventuel portail vidéo éducatif. Dans les mois qui viennent, je souhaite prolonger la réflexion engagée, dans les directions suivantes :

  • La donnée comme particule élémentaire du numérique, tout particulièrement de l’intelligence artificielle, qu’il faut dédramatiser car dans quelques années son usage nous apparaîtra à tous comme une évidence. Il s’agit là d’un enjeu majeur de souveraineté,
  • La clarification nécessaire des missions et responsabilités de chacun ses acteurs de l’éducation,
  • La notion de citoyenneté numérique, pivot autour duquel doit se structurer la formation des jeunes aux enjeux du numérique et l’éducation aux médias et à l’information,
  • L’enseignement des langues, qui doit constituer aujourd’hui, avec les mathématiques, un terrain d’applications prioritaire pour le numérique pédagogique,
  • La formation des personnels, sans lesquels rien n’est possible. À ce titre, je m’exprime pour que la certification des compétences informatiques et numériques figure dans leur formation initiale et continue.

Je n’oublie pas non plus les risques liés au numérique, qui relèvent plus souvent d’un manque de médiation que d’un danger intrinsèque.

J’organiserai une table-ronde au printemps prochain, pour continuer la discussion avec les acteurs éducatifs et avec les personnes qui ont apporté des contributions notables à la consultation en ligne.

En conclusion, notre école républicaine s’est construite sur les piliers de liberté, d’égalité et de fraternité. Le déploiement du numérique éducatif doit permettre de réaffirmer ces valeurs : plus de liberté pédagogique pour l’enseignant, plus d’égalité réelle pour les élèves grâce à une meilleure inclusion et une plus grande différenciation, plus de fraternité par une école véritablement fondée sur la confiance. C’est ce à quoi, je l’espère, cette mission aura contribué.