Adoption du PJL Plein emploi en première lecture

Le travail législatif | 14 octobre 2022

Mardi 11 octobre, l’Assemblée a adopté en première lecture le projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Ce texte vise à permettre le retour de notre pays au plein emploi d’ici 2027, objectif fixé par le président de la République.

Le chômage n’a pas été aussi bas depuis quinze ans en France et en Alsace (source: INSEE). À l’échelle nationale, le taux de chômage est passé de 9,5 % au 2e trimestre 2017 à 7,4 % au 2e trimestre 2022. Avec un taux de chômage qui s’élevait à 6,3% au 2e trimestre 2022 contre 8,3% au 2e trimestre 2017, le Bas-Rhin figure parmi les départements les plus dynamiques.

Preuve de l’efficacité de notre politique volontariste en faveur de la valeur travail, ces chiffres, qui nous amènent aujourd’hui au seuil du plein emploi, contredisent des années de discours pessimistes sur la fatalité du chômage de masse en France, contre lequel « tout [aurait] été essayé ». Mais nous ne pouvons pas nous en contenter, pour deux raisons.

D’une part, si nous sommes aujourd’hui au seuil du plein emploi, nous n’y sommes pas encore.

D’autre part, je rencontre régulièrement des commerçants, des artisans et des responsables d’entreprises qui peinent à recruter, et pas seulement dans les secteurs à forts besoins en main-d’œuvre comme la restauration ou les services à la personne. De nombreux métiers liés au numérique sont aujourd’hui en grande tension, ce qui obère notre développement économique actuel et futur.

Face à ces tensions de recrutement, notre ambition est de diminuer le chômage dit structurel tout en maintenant le caractère protecteur du régime. Pour ce faire, le texte que nous avons adopté permet d’adapter les règles de l’assurance chômage à la conjoncture économique en concertation avec les partenaires sociaux, en rendant les modalités d’indemnisation protectrices lorsque la situation économique se dégrade, et incitatives lorsqu’elle s’améliore.

Le groupe parlementaire Renaissance a également fait adopter un amendement qui permettra d’apporter une meilleure protection aux entreprises dont le salarié abandonne le poste. En effet, de nombreuses entreprises font face à des salariés qui quittent leur poste de travail sans donner de nouvelles à leur employeur ; une situation difficile qui fait peser un risque de désorganisation pour les TPE et PME, les contraignant à procéder au licenciement du salarié.  Désormais, avec l’adoption de cette mesure, le salarié en situation d’abandon de poste qui ne reprendrait pas le travail après avoir été mis en demeure sera présumé démissionnaire.

Enfin, depuis la précédente réforme de l’assurance chômage et l’instauration d’un taux de bonus-malus (pour les entreprises de plus de 11 salariés) afin de lutter contre les abus de recours à des contrats courts, de nombreux entrepreneurs demandaient plus de visibilité et d’explications quant au calcul de leur taux. Nous avons en ce sens adopté un article qui va permettre aux entreprises d’accéder aux données concernant l’inscription à Pôle emploi des salariés qui multiplient les contrats courts. Cette mesure s’impose pour permettre aux entreprises d’engager les actions nécessaires pour limiter le recours à ces contrats.

Dans le cadre de ce texte, nous avons également adopté une mesure en faveur de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Depuis vingt ans, la VAE constitue une 3ème voie de formation, de promotion professionnelle et de reconnaissance des compétences acquises tout au long de la vie, qui favorise l’employabilité de tous les actifs, y compris les moins qualifiés. Avec le Gouvernement, nous avons l’ambition de permettre à plus de 100 000 personnes par an de bénéficier de ce dispositif – contre 30 000 aujourd’hui. Pour y parvenir, nous avons acté la création d’un véritable service public de la validation des acquis de l’expérience, afin d’alléger et accélérer les procédures. Les proches aidants et les aidants familiaux, engagés, parfois durant plusieurs années, aux côtés de personnes fragilisées, effectuant un travail de tous les jours, gratuit et invisible, seront tout particulièrement concernés : nous avons souhaité qu’ils puissent voir leurs années d’expériences et leurs compétences reconnues et valorisées par un diplôme.

Après son examen par l’Assemblée nationale, le projet de loi portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi sera examiné en première lecture par le Sénat.

Le plein emploi, qu’est-ce que c’est ?

Selon l’organisation internationale du travail (OIT), le marché du travail est en situation de plein emploi quand le taux de chômage est inférieur à 5 %.
En effet, une situation de plein emploi ne signifie pas que le chômage a complètement disparu. Un chômage d’adaptation appelé chômage frictionnel (ou taux de chômage « incompressible ») demeure. Celui-ci est lié aux périodes inévitables d’inactivité entre deux emplois et au délai nécessaire pour accéder au marché du travail à la fin des études.
Selon la fluidité du marché, le taux de chômage correspondant au plein emploi peut donc varier et se situer plus ou moins bas. En France, le chômage frictionnel se situerait désormais aux environs de 4,5 %, un taux qui n’a pas été atteint depuis la fin des années 1970.
Source : vie-publique.fr

Le Contrat d’Engagement Jeune, un accompagnement personnalisé pour les jeunes sans emploi ni formation

En circonscription | 5 avril 2022

Aujourd’hui, en France, près d’1,5 million de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (ou « NEET », Not in Education, Employment or Training). Les jeunes dans cette situation représentent ainsi 12,2 % de cette tranche d’âge, un taux bien plus élevé que la moyenne européenne.

« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas accepter qu’une partie de notre jeunesse reste sur le bord de la route et ce encore moins quand les offres d’emploi se multiplient et que de nombreuses entreprises n’arrivent pas à recruter. C’est pour ces jeunes que nous créons le Contrat d’Engagement Jeune. Il s’agit d’un nouvel accompagnement d’une intensité inégalée pour tous ceux qui ne sont pas en mesure de retrouver un emploi par eux-mêmes. État, Pôle emploi, Missions Locales, entreprises, collectivités, associations, nous travaillerons ensemble pour ramener ces jeunes vers l’emploi. »

Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi, et de l’Insertion

Depuis le 1er mars 2022, un dispositif d’accompagnement spécifique, intensif et personnalisé, a été mis en place pour ramener ces jeunes vers l’emploi et la formation : le Contrat d’Engagement Jeune. Dans la lignée du plan 1 Jeune, 1 solution, lancé à l’été 2020 pour offrir une solution (étude, travail, stage, etc.) à chaque jeune, le Contrat d’Engagement Jeune vise plus particulièrement les jeunes de 16 à 25 ans.

Signature des premiers Contrats d’Engagement Jeune dans le Bas-Rhin, le 2 mars 2022.

Après plusieurs mois d’expérimentation dans différents territoires, le Contrat d’Engagement Jeune prend la suite de la Garantie jeunes, un dispositif lancé en 2013, mais qui n’a pas fait ses preuves tant quantitativement (nombre de signatures inférieur aux objectifs) que qualitativement (accompagnement trop court, pas assez intensif et pas assez personnalisé).

Dès le mercredi 2 mars, j’étais à l’agence Pôle Emploi de Strasbourg Seyboth pour assister à la signature des premiers Contrats d’Engagement Jeune dans le Bas-Rhin, en présence de la préfète du Bas-Rhin, Mme Josiane Chevalier, et de M. Claude Rouillon, directeur territorial de Pôle emploi dans notre département. À l’échelle nationale, l’objectif est que le Contrat d’Engagement Jeune puisse bénéficier à 400.000 jeunes dès 2022.

De quoi s’agit-il ?

Sous l’égide d’un conseiller référent, chaque jeune signataire bénéficie d’un accompagnement de 15h à 20h hebdomadaires tout au long du contrat, d’une durée de 6 mois à 1 an, afin de définir et de mettre en œuvre son projet personnalisé. Pour les jeunes sans ressources, une allocation mensuelle allant jusqu’à 500 euros leur permettra de subvenir à leurs besoins durant cette période d’accompagnement.

Pendant son parcours, le jeune signataire peut se voir proposer :

  • Des préparations intensives en vue d’intégrer une formation ;
  • Une formation qualifiante ou pré-qualifiante dans des filières stratégiques ;
  • Une mission d’utilité sociale (service civique, etc.) ;
  • Des mises en situation en emploi, sous forme de stages ou d’immersions en entreprise.

Pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi, ceux cumulant plusieurs difficultés ou ceux présentant des besoins spécifiques, le parcours pourra durer jusqu’à 18 mois.

Comment s’organise la mobilisation ?

Le Contrat d’Engagement Jeune est une solution commune proposée par l’ensemble du service public de l’emploi et les associations : les 900 agences Pôle emploi, les 1400 sites et antennes des Missions locales réparties dans l’ensemble du pays, mais également de nombreux acteurs publics, privés et associatifs proposant des services d’insertion et d’accompagnement vers l’emploi.

Les conseillers référents jouent un rôle essentiel dans la réussite du Contrat d’Engagement signés par chaque jeune qu’ils accompagnent de bout en bout :

  • Élaboration du diagnostic initial ;
  • Conception du plan d’actions ;
  • Accompagnement régulier ;
  • Bilan mensuel ;
  • Fin du suivi = lorsque le jeune entre en emploi durable (CDI ou CDD de 6 mois ou +) ou en apprentissage.
Pour les personnes en situation de handicap, le dispositif est étendu aux jeunes de moins de 30 ans.

Une application dédiée permet au jeune d’être plus autonome dans son plan d’actions, en accédant aux offres d’alternance, de stage et d’emploi ainsi qu’à tout un catalogue d’aides. La messagerie de conversation lui permet d’entretenir un échange régulier avec son conseille référent.

Immersions professionnelles, formations préalables à l’embauche, mentorat… les entreprises ont un rôle essentiel à jouer pour la réussite de notre jeunesse. Toutes les entreprises sont invitées à se mobiliser autour du Contrat d’Engagement Jeune, en rejoignant le réseau « les entreprises s’engagent », qui rassemble d’ores et déjà plus de 30.000 entreprises dans toute la France.

Comment faire une demande?

Sur internet, une seule adresse, le site du plan #1jeune1solution.

Pour en savoir plus ⤵️

Accéder au dossier de presse du Contrat d’Engagement Jeune.

Attractivité internationale: une 1ère place qui confirme notre stratégie économique

La loi en concret | 8 juin 2021

Pour la deuxième année consécutive et malgré un contexte économique difficile, la France reste le pays le plus attractif d’Europe en matière d’investissements internationaux, avec l’annonce de 985 projets d’investissements en 2020.

Concrètement, d’après le baromètre 2021 de l’attractivité de la France, publié le 7 juin 2021 par le cabinet Ernst&Young, ce sont notamment :

  • 91 projets dans le Grand Est, en hausse de 7% par rapport à 2019,
  • 341 projets manufacturiers et industriels,
  • 115 nouveaux investissements en centres de R&D,
  • Des projets dans le secteur de la finance en hausse de 20%,
  • 30 558 nouveaux emplois, en progression de 21,6% depuis 2017.

Cela ne doit rien au hasard : c’est le fruit d’une stratégie économique claire, crédible et lisible de transformation de notre pays, avec des mesures fortes pour accroître compétitivité de nos entreprises :

  • Réduction de l’impôt sur les sociétés,
  • Réforme du marché du travail,
  • Pérennisation du crédit impôt recherche,
  • Création du prélèvement forfaitaire unique et de l’impôt sur la fortune immobilière.

La loi PACTE pour la croissance et la transformation des entreprises a également permis de simplifier les démarches des entreprises et des investisseurs et la loi ASAP pour l’accélération et la simplification de l’action publique va encore amplifier cette dynamique.

Dans le contexte de la crise sanitaire, le maintien de la France à la 1ère place des investissements internationaux en Europe témoigne de l’efficacité des mesures d’accompagnement massif déployées par le Gouvernement et de la confiance qu’inspire notre plan de relance auprès des investisseurs français comme étrangers. À travers France Relance, nous allons consacrer 35 milliards d’euros à l’industrie pour décarboner, relocaliser, innover et moderniser nos chaînes de production.

Dans quelques semaines, j’aurai l’occasion de participer en Alsace à la pose de la première pierre d’une extension industrielle : je rappellerai la nécessité de poursuivre notre stratégie économique afin qu’elle se concrétise par des emplois qualifiés pérennes partout en France. Gardons le cap ! #ChooseFrance #FranceRelance

2 ans au service de la lutte contre le chômage

Prises de parole | 27 juin 2019

La France est depuis trop longtemps enlisée dans le chômage de masse. Au-delà du déséquilibre social et financier que cela génère, en particulier pour notre système de retraite, cette situation détruit les individus et les bassins de vie qui forment nos territoires. Nous avons entrepris de nous attaquer aux racines profondes du chômage et aux freins à l’emploi : c’est vital pour une société qui ambitionne de lutter contre les inégalités.

Nous avons souhaité tout d’abord redonner confiance à ceux qui embauchent avec une réforme d’envergure du code du travail qui donne plus de place au dialogue social là où il est le plus pertinent : dans l’entreprise et autour des salariés. Nous avons aussi agi comme jamais pour développer l’apprentissage et encourager les jeunes à choisir ces filières que nous voulons d’excellence. Enfin, nous avons cherché à lever certains freins à l’emploi comme le transport ou le logement, qui affectent tout particulièrement les publics les plus fragiles.

✔️ Une dynamique créée sur le marché de l’emploi

  • Les ordonnances sur le dialogue social ont levé des incertitudes face à l’embauche en CDI. Depuis 2018, la France créé +1M d’emplois en CDI par trimestre, du jamais vu !
  • L’instauration d’un barème d’indemnités en cas de licenciement créé une sécurité pour l’employeur et le salarié. La négociation d’un accord collectif peut se faire directement dans les entreprises de moins de 50 salariés, permettant d’organiser les conditions de travail au plus proche des besoins.
  • Les résultats sont là : le chômage continue de baisser. Il est aujourd’hui à 8,7%, son plus bas niveau depuis 2009.

✔️ Formation, apprentissage, en marche vers l’emploi !

  • La loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel remet les branches au cœur du dispositif. Tout contrat d’apprentissage est financé et de nouveaux campus des métiers émergent.
  • L’investissement en faveur de la formation et l’apprentissage est inédit : 15 Mds € en 5 ans dont 52% aux régions à travers les Pactes régionaux d’investissement dans les compétences.
  • 20 000 apprentis en + en 2018 (+8%) : c’est une progression inédite depuis 1996, qui se poursuit en 2019.
  • Un signal particulièrement positif : le taux de chômage des jeunes femmes (- de 24 ans) a baissé de 3,9pts entre mars 2018 et 2019.

✔️ Des mesures ciblées pour plus d’équité face à l’emploi

  • Le dispositif emplois francs permet aux employeurs recrutant un habitant de quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) de toucher jusqu’à 15 000€ sur 3 ans.
  • L’État se mobilise pour aider les enfants à trouver un stage de 3ème : un portail de recherche et 15 000 stages dans le public (www.monstagedetroisieme.fr).
  • 15% de l’investissement pour la formation et l’apprentissage est mobilisée pour les QPV, soit 2 Mds €.

🚀 Notre action à venir

  • Nous créons de nouveaux droits pour les salariés dans un monde économique complexe : nous mènerons à bien le chantier de l’assurance chômage universelle, pilier de cette nouvelle politique de protection sociale.
  • La mobilisation nationale pour l’emploi et la transition écologique, lancée par le Premier ministre, aboutira à des mesures concrètes pour lever plusieurs freins à l’emploi : logement, transport, garde d’enfants, etc.