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Pas un euro aux pays qui ne respectent pas l’Etat de droit

Prises de parole | 6 novembre 2020

Le principe de l’Europe politique est la solidarité entre ses peuples et États.


Qui plus est, répondre à une exigence de solidarité est dans l’intérêt national de tous les Etats membres et dans l’intérêt commun de l’Union.


Mais pas à n’importe quel prix, ni dans n’importe quelles conditions.

L’Union Européenne n’est pas une machine à cash pour démocraties illibérales.


Certains pays jouent pourtant un double jeu. Ou plus précisément, certains dirigeants populistes en Hongrie et en Pologne, bénéficient de fonds européens pour développer et relancer l’économie de leur pays, tout en désignant l’Union Européenne comme l’ennemie.


Le tout, en remettant en cause l’état de droit, la liberté de la presse, la séparation des pouvoirs, les droits des femmes et homosexuels, l’indépendance de la justice, valeurs fondatrices de l’Union européenne.


Ce jeudi 5 novembre, un accord provisoire entre le Parlement européen et les États a été trouvé, pour développer un mécanisme conditionnant le versement de fonds européens au respect de l’Etat de droit.

Autrement dit, pas un euro ne sera donné aux pays qui ne respectent pas l’Etat de droit.


Ce mécanisme deviendra, je l’espère, un élément primordial du budget pluriannuel et du plan de relance européen.


C’est une grande avancée de pouvoir mettre en cohérence les valeurs de démocratie avec le fonctionnement concret, politique et démocratique de l’Union Européenne.