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Réunion d’échanges avec la Directrice de l’Agence régionale de santé du Grand Est

En circonscription | 25 novembre 2020

Il y a quelques jours, j’ai souhaité avoir un échange avec la directrice régionale de l’ARS sur la gestion de la crise sanitaire mais aussi plus largement sur la déclinaison au niveau local du Ségur de la Santé et du plan ma santé 2022. 

Cet échange m’a permis de constater le travail important réalisé depuis plusieurs semaines par l’agence pour préparer nos établissements et plus largement l’ensemble de notre système de santé à la deuxième vague. 

Prise en compte de l’impact du confinement sur la santé des Français

Lors du premier confinement, une diminution notable du nombre de consultations et un moindre recours aux soins des personnes présentant des maladies chroniques et pathologies aiguës a été observée. Par crainte de l’épidémie, de la contamination, une grande majorité de Français ont reporté les soins dont ils avaient besoin pouvant entraîner une aggravation de leur maladie.

Dans le Bas-Rhin, le nombre de consultations chez le médecin généraliste a par exemple été divisé par 2.

Cette donnée a bien été prise en compte par l’ARS. Des campagnes de communication ont été et sont menées et 17 000 consultations spécifiques post-confinement ont été réalisées.

La Haute Autorité de Santé a, par ailleurs, mené des enquêtes en population générale et en milieu professionnel afin de surveiller l’évolution de ces indicateurs et recueillir les informations nécessaires à l’orientation et à l’ajustement des mesures de prévention, notamment à destination des publics les plus vulnérables.

On observe fort heureusement pas de non recours pour ce second confinement.

J’ai appelé l’ARS à faire preuve d’une grande vigilance par rapport à l’impact de la crise sanitaire et économique sur la santé mentale de nos concitoyens et sur les risques psycho-sociaux que cela représente. 

Situation des étudiants en santé

Les étudiants en santé ont été largement mobilisés dans cette crise sanitaire pour venir en renfort aux personnels des établissements de santé ou ailleurs. J’ai tenu à saluer leur engagement important qui a contribué à permettre la bonne prise en charge des milliers de malades du covid dans nos hôpitaux.

Cette mobilisation a évidemment des conséquences sur leurs parcours d’études et j’ai souhaité interroger la Directrice à ce sujet. Celle-ci m’a assurée que des échanges avec les différents établissements étaient en cours afin de réfléchir sur des aménagements possibles. 

Ségur de la santé

Les accords du Ségur de la Santé signés le 13 juillet dernier, avec les principales organisations représentatives des personnels de la fonction publique hospitalière, ont permis de rehausser de manière historique les salaires de près de 2 millions de soignants travaillant dans les établissements de santé et les EHPAD. Ces revalorisations ont déjà été mises en œuvre. 

En complémentl’ARS s’est saisi de la problématique. Une plateforme de mise en relation professionnels-employeurs a été mise en place et un plan d’attractivité est en construction.

J’ai pour ma part interpellé le Ministre des Solidarités et de la Santé pour lui demander d’ouvrir une réflexion afin d’aboutir à une revalorisation des salaires des soignants dans les secteurs qui ne sont aujourd’hui pas concernés par le Ségur comme les centres de soins infirmiers ou l’EFS.

Ouverture de lits de médecine « à la demande »

Une des mesures du Ségur de la santé prévoyait de financer l’ouverture ou la réouverture de 4000 lits de médecine « à la demande » afin de permettre aux établissements de s’adapter à̀ la suractivité saisonnière ou épidémique. 

 La directrice de l’ARS a pu me confirmer que les crédits nécessaires avaient été alloués pour ces ouvertures dans le Grand Est.

Ma Santé 2022

« Ma Santé 2022  » c’est le plan de transformation de notre système de santé, lancé en février 2018 par le Président de la République. Il prévoit une meilleure organisation des professionnels de santé au bénéfice des patients mais aussi pour eux-mêmes.

Déploiement des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) dans le Bas-Rhin et l’Eurométropole de Strasbourg

Les CPTS, créées par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, constituent un espace d’organisation et de coordination des professionnels de santé́ de ville autour d’une population donnée. Dans le cadre de Ma santé 2022, elles se vu confier la responsabilité́ de 6 missions prioritaires correspondant aux besoins premiers de la population dans les territoires :

• la réalisation d’actions de prévention,

• la garantie d’accès à un médecin traitant pour tous les habitants du territoire,

• la réponse aux soins non programmés, c’est-à-dire la possibilité́ d’obtenir un rendez-vous dans la journée, en cas de nécessité́,

• l’organisation de l’accès à̀ des consultations de médecins spécialistes dans des délais appropriés,

• la sécurisation des passages entre les soins de ville et l’hôpital, notamment pour anticiper une hospitalisation ou préparer la sortie de l’hôpital après une hospitalisation,

• le maintien à domicile des personnes fragiles, âgées ou poly-pathologiques.

On dénombre pour le moment 5 projets dans le Bas-Rhin, dont la première devrait se concrétiser dès la fin de cette année dans notre circonscription. 

Formation des Infirmiers en Pratique Avancées (IPA)

Prévue par la loi de modernisation de notre système de santé, la pratique avancée pour la profession infirmière est reconnue depuis l’été 2018 en France avec la publication des textes au Journal Officiel. Les infirmiers en pratique avancée disposeront de compétences élargies, à l’interface de l’exercice infirmier et de l’exercice médical. Ils pourront suivre (avec leur accord) des patients confiés par un médecin de l’équipe de soins au sein de laquelle ils exerceront, sur la base d’un protocole d’organisation établi. 

Un nouveau diplôme d’État reconnu au grade de master sera délivré à l’issue d’une formation universitaire de deux ans. Les premiers étudiants ont été accueillis à la rentrée 2018 dans une dizaine d’universités accréditées. 

Une première promo de 15 IPA sont en cours de formation dans le Bas-Rhin.

Soins palliatifs et prise en charge de la fin de vie à domicile

À la demande de la ministre des solidarités et de la santé, l’IGAS a procédé en 2019 à l’évaluation du plan national déployé sur la période 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie. 

Les investigations et les entretiens menés par la mission révèlent une mise en œuvre encourageante, quoiqu’encore partielle, de ce plan national. Ses effets concrets sont restés néanmoins modestes pour les professionnels et les patients, car l’accès aux soins palliatifs et le nombre de personnes formés demeurent faibles, même s’il existe sur le terrain de nombreux projets, au-delà du plan lui-même, qui concourent à mobiliser les acteurs au service d’un meilleur accompagnement en fin de vie.

J’ai souhaité avoir un état des lieux pour notre territoire. Il ressort que le Bas-Rhin connait une bonne dynamique avec davantage d’équipes dédiées et formées.